Celle là n'est pas fini.... mais j'y bosse ^^
Le jeune homme courrait à perdre haleine...Evitant les racines, écartant les branches qui lui griffaient le visage, il courrait ... Cela faisait 2 jours et 2 nuits que la traque avait commencé. Il savait qu' "ils" étaient à ses trousses.Il entendait régulièrement les aboiements des chiens qui se rapprochaient. Mais visiblement, "ils" n'étaient pas pressés d'en finir avec ce jeu du chat et de la souris..."Ils" semblaient même y prendre gout.
2 jours que le garçon s'était enfui de la mine où il n'était resté "que" 6 mois. Une semaine de plus dans cet enfer, et il n'aurait plus été en état de tenter quoi que ce soit...L'épuisement du au travail dans les galeries, à l'absorbtion des poussières ambiantes conjugués au manque de soin et à la mauvaise qualité de la nourriture (sans parler de la faible quantité) auraient eu rapidement raison de sa volonté.
Derrick apperçut une petite flaque d'eau au creux d'une grande feuille de Mangousier, seule plante qui, grace à ses feuilles larges en forme de bénitier, survivait au milieu de ces marais. Il s'accorda quelques secondes pour se désaltérer - non pas que l'eau manquait ici ,on était dans un marais aprés tout, mais elle était insalubre et donc inconsommable pour les humains - et souffler un peu. Qu'ils étaient loin les champs et les bois qui entouraient la ferme où il vivait...A cette pensée, les larmes se remirent à couler sur ses joues.
Le raid avait été brutal, et rapide au regard du peu de resistance qu'ils avaient pu opposer... Le hameau avait été vite submergé par ces mercenaires rompus aux arts de la guerre. Son père, comme la majorité des défenseurs du village, étaient morts sous les lames de ces monstres. Les personnes agées, les blessés furent achevés comme des animaux à l'abattoir. Les esclavagistes qui avaient engagé cette troupe ne gardaient en vie que les jeunes et les femmes. Tout ce qui pouvait avoir une valeur marchande assez forte pour leur procurer un bénéfice conséquent. Derrick s'étaient donc retrouvé enchainé avec d'autres hommes assez robustes, pour être acheminé en direction des mines de diamant. L'un des esclavagiste avait parlé d'une "commande" à honorer... Du bétail en quelques sortes.
Mais le garçon ne se considérait pas comme le plus mal loti comparé à Jason, le fils du maire, si beau et délicat. Pour lui ce serait une maison de plaisir sur les cotes barbares... Derrick se souviendrait toujours du regard de son ami d'habitude si brillant. Ses yeux s'étaient éteint, comme s'il était déjà mort.
Le jeune homme frissona puis tendit l'oreille. les hurlements de la meute se rapprochaient à nouveau. Il fallait vite partir. Ne plus penser à sa mère, séparée de lui dés le début des combats et qu'il n'avait pas revu lors de la première étape de la caravanne d'esclaves. Ni à Rachel, sa promise, laissée lors de cette halte à un aubergiste qui ne cessait de la reluquer en se passant la langue sur les lèvres. Simple monnaie d'echange pour payer les consommations et les degats causés par les mercenaires dans son établissement...
Suite:
Ne pas penser à la faim non plus. Le fuyard n'avait rien avalé depuis l'infâme gruau servit le soir de son évasion, et son estomac le lui rappelait durement. Le même soir où cinq de ses co-détenus avait été proprement égorgés sous les yeux de tous les esclaves, car trop faibles et improductifs. Ce soir là où il avait pris sa décision : fuir et mourir libre plutôt que de continuer à vivre dans ces conditions inhumaines. Derrick avait donc profité de l'état habituel d'hebriété des surveillants - aprés tout pourquoi surveiller ? Qui se risquerait à partir seul dans cette région coincée d'un coté par les marécages et de l'autre par une chaine de montagne semblant infranchissable - pour se faufiler hors du dortoir et escalader l'enceinte faite de simples troncs de pins. Puis il avait fuit vers l'ouest pour gagner le plus possible de terrain sur ses futurs poursuivants qui ne manquerait pas de remarquer son absence dès les premières lueurs du jour. Et pour cela, sa seule chance d'augmenter au maximum la distance le séparant du camp était de couper à travers les marais.
Helas, le jeune homme se rendait compte maintenant que c'était un mauvais calcul car dans cette alternance de terre-pleins et de tourbières, les gardes, accompagnés de chiens, n'avaient eu aucun mal à suivre sa trace. De plus, la fatigue, la faim et la méconnaissance totale de cette zone étaient autant de handicaps que ses poursuivants n'avaient pas.
Alors que les aboiements semblaient de nouveau s'être éloignés, Derrick s'arrêta pour faire le point et réflechir. Il ne pouvait pas continuer comme ça sinon il facilitait la tâche de ses anciens geoliers, ce qui le conduirait au mieux à nouveau dans la mine, et au pire tout simplement à la mort (quoi que: etait-ce vraiment si c'était le pire ?).
Réflechir... Derrick devait absolument se servir de ses connaissances et des quelques atouts que son père lui avait légués. Effectivement, celui-ci n'avait pas toujours été fermier. Il s'était installé aprés avoir rencontré sa future femme, abandonnant par amour sa vie de forestier. trentes années de loyaux services comme garde-chasse dans la baronnie de maitre Tchinek en tyrie. Il avait tenté d'inculquer au jeune homme toute son expérience de la chasse : la lecture des traces et des étoiles, la traque, le camouflage, le maniement de la lance et de l'arc mais aussi la science des plantes, et bien d'autres aspects de la nature environnante... Oui mais voilà, à l'époque, Derrick était jeune, insouciant, et un peu dissipé, comme tous les enfants entre 10 et 13 ans... Et le terrain boisé des grandes plaines ne ressemblait en rien à cette fange humide et puante dans laquelle il se débattait depuis deux jours !!!
Puis le garçon se souvint d'une remarque faite par son père lors d'une chasse au loup. Alors que la bête, poussée dans ses derniers retranchements, attendait l'assaut des deux hommes, prete à en découdre, et que le jeune homme s'apprétait à l'attaquer de front, son père lui avait dit :
"- attends, si tu l'attaques directement, il va se défendre brutalement et risque de te blesser, voir même de te tuer, car il n'y a rien de pire qu'un animal qui n'a plus rien à perdre..."
Un peu comme lui actuellement d'ailleurs...
puis son père avait enchainé de la manière suivante :
"- Parfois, il faut savoir contourner un problème plutôt que de l'attaquer de front. Suis-moi !"
Ils s'étaient alors éloignés du loup pour ensuite effectuer un grand arc de cercle afin de se retrouver sur son flanc, sous le vent... Puis ils avaient attendu, attendu... Jusqu'à ce que l'animal relache sa garde, toujours fixée face à lui. Et enfin, Ils avaient attaqué, surprenant le loup sur le coté, là où il ne les attendait pas, pour en venir à bout trés facilement.
Evidemment, dans son cas, Derrick ne chassait pas, au contraire, c'était lui le gibier... Mais l'idée semblait bonne : il devait aller là où ses poursuivants ne l'attendaient pas... Il devait repartir vers la mine !!! Mais pour cela, il devait tenir jusqu'à la nuit, pour passer discrétement dans le dos des gardes et des chiens, sans se faire repérer.
Chapitre II
Dans un premier temps, il s'écarta largement du "chemin" qu'il suivait jusqu'à maintenant, masquant au maximum ses traces. Derrick se demandait d'ailleurs comment les cerbères arrivaient à suivre sa piste, non qu'il prit le temps d'effacer correctement les marques de son passage, mais du fait qu'il évoluait dans un marais humide et nauséabond... Ces animaux devaient avoir un flair extrémement sensible !!!
Aprés ce détour, il reprit la direction du camp d'esclaves, pendant deux bonnes heures. Maintenant il devait se trouver au niveau de ses poursuivant, loin sur leur gauche.
Le jeune homme décida de s'arréter jusqu'à ce que le globe orange du soleil ai disparu derrière les montagne, laissant sa place à l'obscurité, pour pouvoir se fier aux étoiles qui lui permettraient de se guider. Il savait que ses traqueurs s'installeraient pour la nuit, et reprendraient la chasse aux premières lueurs de l'aube.
Dés que la zone fut enfin plongée dans les ténêbres, il se redressa, étirant tout ses muscles enkylosés autant par une position accroupi trop longtemps maintenue, que par la fatigue de ses derniers efforts. S'il voulait avoir une mince chance de s'en sortir, il avait l'obligation de trouver rapidement de la nourriture et de l'eau potable.
"- Bien, tu fais quoi maintenant ?"
Derrick fut surpris par le son qui sortit de sa gorge. Il n'avait plus entendu sa voix depuis un longue période, et ne la reconnut pas. elle était éraillée et rauque, comme s'il avait avalé des cailloux, ou chanté toute la nuit... N'empêche, ça pouvait paraître idiot, mais cela lui fesait du bien de parler à nouveau. Il continua donc son monolgue :
"- Alors, nous savons que le matin de ton arrivée, le soleil était à l'opposé des montagnes. Nous savons aussi que celles-ci forment un arc de cercle autour du camp, et que la mine se situe sur les contreforts à droite. La route traverse les marais par la gauche, mais est surveillée nuit et jour par de nombreuses patrouilles. Le marais, tu as testé... Et c'est pas gagné ! Il reste donc les montagnes mais par le Nord ouest." Il poussa un soupir ...
"-Super ! j'adore la neige !!!"
A ces mots, le garçon frissonna... En réalité, il détestait le froid ! Dés que les premières gelées faisaient leur apparition à la ferme, Derrick s'installait au coin de la grande cheminée de la pièce à vivre et regardait les flammes en révant d'aventures extraordinaires dans le désert ou sur la côte méridionale, là où on pouvait se baigner tout au long de l'année tellement la température y était douce... Pendant un court instant, le jeune homme sentit la chaleur du foyer sur son visage, les odeurs des jambons que sa mère boucanait au dessus de l'âtre.
D'un mouvement brusque, il secoua la tête... L'aventure, il était en plein dedans... Mais le rêve était devenu cauchemard.
"Arrête , tu te fais du mal.... Allez mon p'tit gars, faut repartir maintenant !"
Un mince sourire étira ses lèvres craquelées. Finalement, ça lui faisait un bien de discuter... Il recommencerait !
Pret à démarer sa course, le fuyard leva la tête, observant les étoiles pour s'orienter. La petite charrue en haut, les griffes du tigre deux pouces plus bas... Et enfin la lumière du prophète qui indiquait le nord. Il suffisait donc de garder cette étoile légèrement sur sa senestre pour atteindre rapidement le pied des montagnes.
Derrick reprit sa marche forcée, en restant vigilant à ce que le bruit de ses déplacements se fondent au milieu des craquements, grouillements et clapotements nocturnes du marais.
Il devait également être attentif à ne pas trop se rapprocher du casernement, car depuis son évasion, la garde avait certainement été renforcée, et devait rester sur le qui-vive.
C'est le dos d'un zombie ambulant que le soleil, qui naissait lentement à l'horizon, caressa doucement. Est-ce la maigre chaleur qu'il difusait sur ses épaules, ou le son proche de l'eau qui gouttait sur un rocher qui le fit réagir ? En tous les cas, le garçon sortit de sa torpeur pour découvrir un nouveau paysage devant lui. La gadoue du marais avait disparue, laissant place à une pente rocailleuse qui s'élevait doucement. Derrick redressa la tête. Le spectacle qui s'offrit à lui l'aurait emerveillé en d'autres circonstances. Mais c'est un regard froid et déterminé qu'il posa sur ce panorama magnifique...
Le jeune homme courrait à perdre haleine...Evitant les racines, écartant les branches qui lui griffaient le visage, il courrait ... Cela faisait 2 jours et 2 nuits que la traque avait commencé. Il savait qu' "ils" étaient à ses trousses.Il entendait régulièrement les aboiements des chiens qui se rapprochaient. Mais visiblement, "ils" n'étaient pas pressés d'en finir avec ce jeu du chat et de la souris..."Ils" semblaient même y prendre gout.
2 jours que le garçon s'était enfui de la mine où il n'était resté "que" 6 mois. Une semaine de plus dans cet enfer, et il n'aurait plus été en état de tenter quoi que ce soit...L'épuisement du au travail dans les galeries, à l'absorbtion des poussières ambiantes conjugués au manque de soin et à la mauvaise qualité de la nourriture (sans parler de la faible quantité) auraient eu rapidement raison de sa volonté.
Derrick apperçut une petite flaque d'eau au creux d'une grande feuille de Mangousier, seule plante qui, grace à ses feuilles larges en forme de bénitier, survivait au milieu de ces marais. Il s'accorda quelques secondes pour se désaltérer - non pas que l'eau manquait ici ,on était dans un marais aprés tout, mais elle était insalubre et donc inconsommable pour les humains - et souffler un peu. Qu'ils étaient loin les champs et les bois qui entouraient la ferme où il vivait...A cette pensée, les larmes se remirent à couler sur ses joues.
Le raid avait été brutal, et rapide au regard du peu de resistance qu'ils avaient pu opposer... Le hameau avait été vite submergé par ces mercenaires rompus aux arts de la guerre. Son père, comme la majorité des défenseurs du village, étaient morts sous les lames de ces monstres. Les personnes agées, les blessés furent achevés comme des animaux à l'abattoir. Les esclavagistes qui avaient engagé cette troupe ne gardaient en vie que les jeunes et les femmes. Tout ce qui pouvait avoir une valeur marchande assez forte pour leur procurer un bénéfice conséquent. Derrick s'étaient donc retrouvé enchainé avec d'autres hommes assez robustes, pour être acheminé en direction des mines de diamant. L'un des esclavagiste avait parlé d'une "commande" à honorer... Du bétail en quelques sortes.
Mais le garçon ne se considérait pas comme le plus mal loti comparé à Jason, le fils du maire, si beau et délicat. Pour lui ce serait une maison de plaisir sur les cotes barbares... Derrick se souviendrait toujours du regard de son ami d'habitude si brillant. Ses yeux s'étaient éteint, comme s'il était déjà mort.
Le jeune homme frissona puis tendit l'oreille. les hurlements de la meute se rapprochaient à nouveau. Il fallait vite partir. Ne plus penser à sa mère, séparée de lui dés le début des combats et qu'il n'avait pas revu lors de la première étape de la caravanne d'esclaves. Ni à Rachel, sa promise, laissée lors de cette halte à un aubergiste qui ne cessait de la reluquer en se passant la langue sur les lèvres. Simple monnaie d'echange pour payer les consommations et les degats causés par les mercenaires dans son établissement...
Suite:
Ne pas penser à la faim non plus. Le fuyard n'avait rien avalé depuis l'infâme gruau servit le soir de son évasion, et son estomac le lui rappelait durement. Le même soir où cinq de ses co-détenus avait été proprement égorgés sous les yeux de tous les esclaves, car trop faibles et improductifs. Ce soir là où il avait pris sa décision : fuir et mourir libre plutôt que de continuer à vivre dans ces conditions inhumaines. Derrick avait donc profité de l'état habituel d'hebriété des surveillants - aprés tout pourquoi surveiller ? Qui se risquerait à partir seul dans cette région coincée d'un coté par les marécages et de l'autre par une chaine de montagne semblant infranchissable - pour se faufiler hors du dortoir et escalader l'enceinte faite de simples troncs de pins. Puis il avait fuit vers l'ouest pour gagner le plus possible de terrain sur ses futurs poursuivants qui ne manquerait pas de remarquer son absence dès les premières lueurs du jour. Et pour cela, sa seule chance d'augmenter au maximum la distance le séparant du camp était de couper à travers les marais.
Helas, le jeune homme se rendait compte maintenant que c'était un mauvais calcul car dans cette alternance de terre-pleins et de tourbières, les gardes, accompagnés de chiens, n'avaient eu aucun mal à suivre sa trace. De plus, la fatigue, la faim et la méconnaissance totale de cette zone étaient autant de handicaps que ses poursuivants n'avaient pas.
Alors que les aboiements semblaient de nouveau s'être éloignés, Derrick s'arrêta pour faire le point et réflechir. Il ne pouvait pas continuer comme ça sinon il facilitait la tâche de ses anciens geoliers, ce qui le conduirait au mieux à nouveau dans la mine, et au pire tout simplement à la mort (quoi que: etait-ce vraiment si c'était le pire ?).
Réflechir... Derrick devait absolument se servir de ses connaissances et des quelques atouts que son père lui avait légués. Effectivement, celui-ci n'avait pas toujours été fermier. Il s'était installé aprés avoir rencontré sa future femme, abandonnant par amour sa vie de forestier. trentes années de loyaux services comme garde-chasse dans la baronnie de maitre Tchinek en tyrie. Il avait tenté d'inculquer au jeune homme toute son expérience de la chasse : la lecture des traces et des étoiles, la traque, le camouflage, le maniement de la lance et de l'arc mais aussi la science des plantes, et bien d'autres aspects de la nature environnante... Oui mais voilà, à l'époque, Derrick était jeune, insouciant, et un peu dissipé, comme tous les enfants entre 10 et 13 ans... Et le terrain boisé des grandes plaines ne ressemblait en rien à cette fange humide et puante dans laquelle il se débattait depuis deux jours !!!
Puis le garçon se souvint d'une remarque faite par son père lors d'une chasse au loup. Alors que la bête, poussée dans ses derniers retranchements, attendait l'assaut des deux hommes, prete à en découdre, et que le jeune homme s'apprétait à l'attaquer de front, son père lui avait dit :
"- attends, si tu l'attaques directement, il va se défendre brutalement et risque de te blesser, voir même de te tuer, car il n'y a rien de pire qu'un animal qui n'a plus rien à perdre..."
Un peu comme lui actuellement d'ailleurs...
puis son père avait enchainé de la manière suivante :
"- Parfois, il faut savoir contourner un problème plutôt que de l'attaquer de front. Suis-moi !"
Ils s'étaient alors éloignés du loup pour ensuite effectuer un grand arc de cercle afin de se retrouver sur son flanc, sous le vent... Puis ils avaient attendu, attendu... Jusqu'à ce que l'animal relache sa garde, toujours fixée face à lui. Et enfin, Ils avaient attaqué, surprenant le loup sur le coté, là où il ne les attendait pas, pour en venir à bout trés facilement.
Evidemment, dans son cas, Derrick ne chassait pas, au contraire, c'était lui le gibier... Mais l'idée semblait bonne : il devait aller là où ses poursuivants ne l'attendaient pas... Il devait repartir vers la mine !!! Mais pour cela, il devait tenir jusqu'à la nuit, pour passer discrétement dans le dos des gardes et des chiens, sans se faire repérer.
Chapitre II
Dans un premier temps, il s'écarta largement du "chemin" qu'il suivait jusqu'à maintenant, masquant au maximum ses traces. Derrick se demandait d'ailleurs comment les cerbères arrivaient à suivre sa piste, non qu'il prit le temps d'effacer correctement les marques de son passage, mais du fait qu'il évoluait dans un marais humide et nauséabond... Ces animaux devaient avoir un flair extrémement sensible !!!
Aprés ce détour, il reprit la direction du camp d'esclaves, pendant deux bonnes heures. Maintenant il devait se trouver au niveau de ses poursuivant, loin sur leur gauche.
Le jeune homme décida de s'arréter jusqu'à ce que le globe orange du soleil ai disparu derrière les montagne, laissant sa place à l'obscurité, pour pouvoir se fier aux étoiles qui lui permettraient de se guider. Il savait que ses traqueurs s'installeraient pour la nuit, et reprendraient la chasse aux premières lueurs de l'aube.
Dés que la zone fut enfin plongée dans les ténêbres, il se redressa, étirant tout ses muscles enkylosés autant par une position accroupi trop longtemps maintenue, que par la fatigue de ses derniers efforts. S'il voulait avoir une mince chance de s'en sortir, il avait l'obligation de trouver rapidement de la nourriture et de l'eau potable.
"- Bien, tu fais quoi maintenant ?"
Derrick fut surpris par le son qui sortit de sa gorge. Il n'avait plus entendu sa voix depuis un longue période, et ne la reconnut pas. elle était éraillée et rauque, comme s'il avait avalé des cailloux, ou chanté toute la nuit... N'empêche, ça pouvait paraître idiot, mais cela lui fesait du bien de parler à nouveau. Il continua donc son monolgue :
"- Alors, nous savons que le matin de ton arrivée, le soleil était à l'opposé des montagnes. Nous savons aussi que celles-ci forment un arc de cercle autour du camp, et que la mine se situe sur les contreforts à droite. La route traverse les marais par la gauche, mais est surveillée nuit et jour par de nombreuses patrouilles. Le marais, tu as testé... Et c'est pas gagné ! Il reste donc les montagnes mais par le Nord ouest." Il poussa un soupir ...
"-Super ! j'adore la neige !!!"
A ces mots, le garçon frissonna... En réalité, il détestait le froid ! Dés que les premières gelées faisaient leur apparition à la ferme, Derrick s'installait au coin de la grande cheminée de la pièce à vivre et regardait les flammes en révant d'aventures extraordinaires dans le désert ou sur la côte méridionale, là où on pouvait se baigner tout au long de l'année tellement la température y était douce... Pendant un court instant, le jeune homme sentit la chaleur du foyer sur son visage, les odeurs des jambons que sa mère boucanait au dessus de l'âtre.
D'un mouvement brusque, il secoua la tête... L'aventure, il était en plein dedans... Mais le rêve était devenu cauchemard.
"Arrête , tu te fais du mal.... Allez mon p'tit gars, faut repartir maintenant !"
Un mince sourire étira ses lèvres craquelées. Finalement, ça lui faisait un bien de discuter... Il recommencerait !
Pret à démarer sa course, le fuyard leva la tête, observant les étoiles pour s'orienter. La petite charrue en haut, les griffes du tigre deux pouces plus bas... Et enfin la lumière du prophète qui indiquait le nord. Il suffisait donc de garder cette étoile légèrement sur sa senestre pour atteindre rapidement le pied des montagnes.
Derrick reprit sa marche forcée, en restant vigilant à ce que le bruit de ses déplacements se fondent au milieu des craquements, grouillements et clapotements nocturnes du marais.
Il devait également être attentif à ne pas trop se rapprocher du casernement, car depuis son évasion, la garde avait certainement été renforcée, et devait rester sur le qui-vive.
C'est le dos d'un zombie ambulant que le soleil, qui naissait lentement à l'horizon, caressa doucement. Est-ce la maigre chaleur qu'il difusait sur ses épaules, ou le son proche de l'eau qui gouttait sur un rocher qui le fit réagir ? En tous les cas, le garçon sortit de sa torpeur pour découvrir un nouveau paysage devant lui. La gadoue du marais avait disparue, laissant place à une pente rocailleuse qui s'élevait doucement. Derrick redressa la tête. Le spectacle qui s'offrit à lui l'aurait emerveillé en d'autres circonstances. Mais c'est un regard froid et déterminé qu'il posa sur ce panorama magnifique...